La vieille fille et les papillons

Publié le par Josette les bobettes

Lundi passé, gentil Guidoune (mec rencontré au speed dating, voir dernier post) me laisse un gentil message. Je le rappelle et on convient d’aller jouer au pool le mercredi. Bien sûr je n’ai aucun talent pour le pool. Alors je joue en me donnant un air vaguement cool et en lui disant que je lui laisse des chances, et il se met à me rappeler un peu sa vie (parce qu’avec mon alzheim prématuré, je me rappelle seulement des grosses lignes, ben des toutes petites lignes finalement). Le type est en fin de bacc en RH, veut faire une maîtrise, avait avant un gros territoire comme représentant, une blonde pendant 7 ans, une maison, deux chiens, maintenant chez maman le temps de finir les études et pour garder au moins un chien. Se défonce pour aller faire le triathlon à Lake Placid. Un gars gars noir, mince et des yeux comme Jim Carrey, on dirait qu’il va te lâcher une joke d’enfer aux 30 secondes mais finalement, pas si drôle, même si bien gentil. Bref la soirée est gentille. « Moi je suis plutôt sauvage, le premier soir », que je lui lance en riant. Il fait son gentleman et me laisse avec deux becs sur les joues. Le lendemain il me rappelle pour me dire qu’il a passé une bien belle soirée. Moi j’ai le beat boulot au max pour les prochains jours, et j’ai le planning de la fin de semaine bien serré (vendredi : show de mon beauf Douing; Samedi : raclette thaï trop malade chez Martine la machine et Steevidi, en compagnie de Nancyyyy et Georges; Dimanche : ben il reste l’après-midi de libre, parce que le soir c’est le Superbowl à la Cage avec Machine et Steevidi); alors je lui offre mon dimanche après-midi, promenade pour aller admirer les fous de la course de canots sur le fleuve. Un gros trois heures et demie qui se passe lentement lentement lentement. Il finit par oser un bec en pleine rue. « Ouais, avec les rencontres Internet et machins de même, on finit par perdre la spontanéité et le charme des débuts, hein », qu’il me lance un peu plus tard. Pendant qu’on se prend un café, il y a comme un doute qui commence à se creuser dans ma tête. Merde! Il est beau, il est fin, il est intelligent et plein de projets, il a des lunettes de soleil quétaines mais c’est pas grave… caliboire! J’ai aucune émotion quand je le regarde, quand il me parle! No butterflies at all! On se laisse avec des bisous rapidos (j’ai même pas envie de lui en donner), on parie sur l’équipe gagnante du Superbowl et il me propose un massage en prix. « J’aime pas trop me faire masser… ». À la Cage , évidemment, un super mec me fait des sourires qui laissent Machine et Steevidi perplexes. Mais qu’est-ce que cette conne de Josette, qui aimerait dont rencontrer quelqu’un de gentil, de beau, d’intelligent et plein de projets, est en train de foutre, bordel de shit? Le lendemain il me laisse 2 messages, même s’il sait que je dois aller voir deux copines. Il joue au pool dans le coin et aimerait venir me rejoindre après, ou que moi je vienne le voir, ou que bref on passe du temps ensemble, mais merde, j’en ai pas envie, j’ai le ventre qui me tord! Je vais vraiment faire ça, je vais le flusher… c’est pas possible… pas après deux ans, et une panoplie de gars bizzares, amochés de la vie, sans cœur ou sans couilles… non…

Mardi soir : je ne l’ai toujours pas rappelé. J’hésite à lui envoyer un mail pour m’expliquer. Je me sens poche, immature et twitt. Et en même temps, la petite voix me dit que c’est pas une bonne chose de forcer la vie, d’être avec quelqu’un qui ne te laisse ni chaude ni froide, parce qu’au fond je suis pas si désespérée, que ma vie est bien remplie, que mes mésaventures d’appart à elles seules suffisent pour combler mon côté aventure, qu’on s’en criss, que bon je deviendrai vieille fille, laide, acide et blasée, mais que je voyagerai partout et que j’enverrai des tonnes de cadeaux aux enfants de mes amis.

 

Publié dans josettelesbobettes

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M
Écoute le dernier épisode de la 5e saison de Sex and the City... en gros cet épisode dit:"Settle for nothing less than the butterflies"
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M
À mon avis Josette, tu n'as pas à te forcer pour voir si dans quelques temps tu auras des papillons. Tu es assez intelligente pour savoir ce que tu veux et aussi tu te connais. Écoute ton coeur et tes émotions! Continue ton petit bout de chemin et tu vas rencontrer quelqu'un qui va te les donner TES papillons. <br /> Après tout, tu connais une fille qui a reçu un équipement de ski alpin après 2 mois de fréquentation et qui a flushé le gars quelques jours après parce qu'elle a senti que c'était pas le bon! Elle ne se sentait pas bien avec sa décision... elle se sentait un peu coupable mais elle l'a fait quand même et aujourd'hui... elle vit très bien avec sa décision.
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C
Ma chère Jo !<br /> Pas évident... mais tellement palpitant à lire... Ça me rappelle mes péripéties avant la rencontre de mon homme... Moi, il fallait toujours que j'aille de gros papillons... Il fallait que j'aille seulement le goût de me coller, de lui sauter dessus finalement. Mais donne toi une chance, ça peut venir après 2 ou 3 rencontres... Je pense à toi !<br />  
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