Croquettes de barbu salé
Méchante ride de char, les mecs. Avec mon chum, 3 jours en Gaspésie et 2 à Rimouski. D’abord la Gaspésie. Le premier soir, on devait se rendre à Cime Aventure, à Bonaventure, pour le dodo en camping, mais après près de 7 heures de route qui passe du 50 km au 90 km à l’heure, entrecoupé de travaux, d’une parade pour célébrer le début de Fort Causap (le Fort Boyard de Causapscal, que j’ai moi aussi célébré en klaxonnant et criant en malade) et d’un chemin sinueux et brouillardeux au travers des montagnes, on a déclaré forfait et on s’est pris un motel à St-Omer. Notons qu’aussi on s’est arrêtés aux Jardins de Métis, admirer des arrangements de fleurs et de plantes en forêt, super beau. Le lendemain, Cime Aventure. Et ce qui avait l’air d’un camping cool, selon les commentaires reçus et le site Internet, était plutôt un camping caca (selon moi, hein). Petits espaces collés nous permettant d’entendre des chicanes de couples stupides, bloc sanitaire un peu dégueu… de toutes façons, le but de Cime, c’est de nous faire partir en descente kayak ou canot. Ce que nous avons fait, sur la magnifique rivière Bonaventure. Un cours d’eau limpide, au fond couvert de beaux galets. On était supposés pouvoir flatter les saumons qui passaient par là, on en a pas vu, mais pas grave, la descente de 2 heures en canot a été super. Anyway les saumons, ça doit pas être le fun à flatter.
En PM, on se rend à Percé, à 1 h 30 de là. Franchement, on pouvait quand même pas manquer le Rocher, un coup rendu en Gaspésie. On lui voit le bout du nez le long de la route, on se stationne pour le prendre en photos… en 2 minutes top chrono, un énorme nuage de brouillard le recouvre entièrement. On se décourage pas et on se rend au centre-ville. Le temps de faire une couple de boutiques attrape-touristes, le Rocher se redécouvre. Personnellement j’ai jamais été tentée par la Gaspésie, mais là je comprends Marylou et toutes les personnes qui sont en amour avec cette région. Le Rocher est très impressionnant à voir, mais c’est aussi l’ensemble du coin qui prend au cœur : les champs collés à la mer, jonchés de balles de foin sec et de grosses roches limées par l’air salin, les maisons toutes coquettes avec leurs aménagements de fleurs… le soir on essaie de se trouver un bon resto de fruits de mer, pour rester dans le beat. Le premier resto recommandé par mon petit guide Gaspésie affiche complet, alors on se rend à une sorte d’auberge-boutique acadienne. Au menu : pas d’homard, pas de crabe, mais une liste de poissons qui doivent sentir le chichiwawa même lorsqu’ils sortent de l’eau. Mon chum prend des maquereaux à l’érable (je lui ai pas dit, mais quand j’ai vu son assiette arriver avec les deux longs poissons brunis par l’érable, le cœur m’a levé un peu) et moi, des croquettes de barbu salé. Je viens de m’informer et apparemment, ce poisson a de longues moustaches et bouffe la merde du fond de mer. Les croquettes sont quand même bonnes, mais impossible de manger les pâtes qui l’accompagnent, l’ail manque de faire fondre mes dents. On bouffe et on rit, jusqu’à temps qu’une table de matantes décide de mettre de l’ambiance et de jouer de la cuillère en criant.
Le lendemain, reprise de la route pour la réserve faunique de Rimouski. Un arrêt au musée de la bataille de Restigouche, bien intéressant. À se rappeler : même si la tache de couleur qui représente une réserve faunique sur une carte semble petite, ça se peut que ça prenne une grosse heure pour la traverser. Arrivés à 20 h, affamés, mon chum décide de faire cuire les filets mignons qui viennent de macérer dans leur jus et sans glace dans le char pendant près de 2 heures, et après s’être battu avec un mini BBQ récalcitrant, il les finit sur mon poêle à butane, et déclare que c’est vraiment bon. Le lendemain, on s’en va pêcher en canot. Une truite de 7 pouces, un orage et ben des bibittes plus tard, c’est déjà le retour à Québec… ça m’a pris un deux heures facile à nettoyer mon char, mais je suis bien contente de mes vacances.
Plus que trois jours avant le retour au travail. Je veux tellement vous voir mes amis… au pire on se reprend en août, peut-être même que le soleil sera de la partie, tsé la grosse affaire jaune qui habituellement nous fait bronzer et sourire. :)