Discours de soirée des oscars
Lundi soir j'ai commencé une grosse grippe d'homme écheurante et j'ai barbouillé ça sur un papier, en me disant que j'allais vous le transcrire :
Je voudrais me remercier.
Merci pour les grosses batchs de lasagne, de pâté chinois ou d'autres patentes pas trop mauvaises que je me fais chauffer le midi en lunchs, quand j'ai rien cuisiné la veille (parce que Marylou m'a encore nourri), et que je déguste en disant "Merci maman Josette".
Merci pour les défaites stupides et illogiques que je me trouve pour me justifier des achats : "Mes 5 paires de jeans me ressemblent plus, j'en ai besoin d'une autre"; "j'ai besoin de fer, j'vais manger des fruits de mer dans ce resto"; et le non moins célèbre "ben oui mais calisse, si je me gâte pas, qui va le faire? HEIN?".
Merci pour le pyjama laid et dépareillé, composé d'un pantalon mauve rayé, d'un gilet difforme vert marde sans oublier des gros bas de laine qui piquent, que je porte en me calissant parce que j'ai pas encore commencé à chauffer pis qu'anyway, c'est sûrement pas les araignées qui vont s'en formaliser.
Merci de m'être empêchée de frencher des caves dernièrement. Je sais pas pourquoi mais mon pifomètre s'aiguise.
Bref, écrire quand on est malade, c'est pas concluant.
Je termine en précisant que je vais quand même très bien. Apparemment je donne l'impression d'être prout-prout, mais non non, j'aime beaucoup ma job, j'entends presque plus le bruit de la fournaise qui est collée sur ma chambre d'appart (il faut croire qu'on s'habitue à tout) et mon futur mec va sûrement revenir du dépanneur à un moment donné ;-)